1992 : NOUVEAU DEPART

 

Cinq ans après son arrêt, l’ASADV relance en 1991 la côte d’Ampus, en partenariat avec l’ASA BTP de Nice, pour le compte du championnat régional de la ligue Côte d’Azur.

Devant l’engouement suscité, l’épreuve est inscrite en national en 1993 et le président de l’ASADV François Monchablon ne cache pas ses ambitions « Nous avons redémarré l’an dernier en régional. Nous sommes cette année en national et posons d’ores et déjà notre candidature pour être inscrit en 1993 en championnat de France de division 2. Ensuite, si tout continue de bien aller, nous envisagerons de passer dès 1994 en division 1 ».

Le parcours est ramené à 4,100 Km au lieu de 6,800 Km autrefois, le départ étant désormais fixé à la sortie du hameau de Lentier, ce qui oblige à 3 montées chronométrées.

Le plateau de cette 23e édition est relevé avec la présence de Christian Debias (Martini MK58B), vainqueur ici même en 1978, Nany Nerguti (Martini-BMW MK60), Henry-Paul Magnan (Lola-BMW T298), vainqueur l’an dernier en régional, Gérard Petit (TOJ), Alain Ruggieri (Martini-Peugeot MK31) ou encore Thierry Parriaux (Lola-BMW T298) et Patrick Gasquet (Dallara-BMW DG290).

Lors de la première séance d’essai, Debias met tout le monde d’accord en signant le meilleur temps en 1’51’’11. Changement de programme l’après-midi, Nerguti déchainé pulvérise le chrono à plus de 147 Km/h de moyenne (1’46’’27) et laisse Debias à deux secondes, malgré l’amélioration de son temps (1’48’’13) « Ma voiture est très dure et sur ce revêtement trop bombé par endroit j’ai beaucoup de mal à la maîtriser ». Une fois encore, la surprise vient de Magnan qui pour sa 20e participation s’offre le 3e temps (1’48’’61) « Je signe tout de suite pour une position semblable à la fin de la course. Je sais quand même que ce sera difficile ».

En course, le bras de fer annoncé aux essais entre Nerguti et Debias tient toutes ses promesses.

Lors de la 1e montée Debias laisse Nerguti à deux secondes et demie. Celui-ci ne s’avoue pas vaincu et durant l’interruption de course procède à quelques modifications sur la boite à vitesses et la suspension. Les effets ne se font pas attendre et dans la 2e montée il améliore son temps de plus de 3 secondes (1’42’’65) et revient à 18 centièmes de Debias (1’42’’47).

 

Photo Thaïs66

                                          

La victoire se joue dans l’ultime manche, le meilleur temps étant retenu pour le classement. Nerguti dans un dernier effort bat le record en 1’40’’12. Insuffisant cependant car Debias, parti en dernière position, claque un temps de 1’39’’76, à plus de 150 Km/h de moyenne et inscrit, 14 ans après sa victoire de 1978, une deuxième fois son nom au palmarès de l’épreuve « Ma voiture était plus dure que celle de Nerguti. Ajoutons-y une dernière manche sous la fraîcheur ce qui n’est pas idéal pour les formules, la pénombre dans le sous-bois accentuée par la visière fumée de mon casque et l’on comprendra que je ne me suis pas amusé. Mais je me suis très heureux, d’autant que j’ai battu le record de ce week-end ».

Henry-Paul Magnan termine à la troisième place (1’47’’54) « J’étais venu pour faire un podium. Dans la dernière montée j’ai décidé de mettre le paquet, et j’ai bien fait ».

1e  Christian DEBIAS           MARTINI MK58B               1’39’’76

2e  Nany NERGUTTI             MARTINI-BMW MK60      1’40’’12

3e  Henry-Paul MAGNAN   LOLA-BMW T298               1’47’’54

4e  Gérard PETIT                  TOJ SC206                         1’49’’02          

5e  Thierry PARRIAUX         LOLA                                    1’49’’12    

 

Groupe N : Jean-Marie OTTO-BRUC    FORD SIERRA COSWORTH 4×4    2’03’’48

Groupe A : Michel PIGNARD                 FORD RS500                                    1’58’’37

Groupe B : Nadine BRUAT                     HONDA CRX                                     2’35’’03

Groupe F : Roger LHERMET                  SCORA                                              2’01’’51

Groupe C3 : Henry-Paul MAGNAN       LOLA-BMW T298                            1’47’’54

Groupe E : Christian DEBIAS                 MARTINI-BMW MK58B                  1’39’’76

 

Christian Debias (MARTINI-BMW MK58B) – C.C de Vuillafans

                                    

 

 

 

 

 

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1986

Lorsque sonne les trois coups de cette 22e édition, nul ne se doute que c’est pour la dernière fois.

Les années se suivent et se ressemblent tant en championnat de France qu’en championnat d’Europe. On prend les mêmes et on recommence : Marcel Tarrès (Martini-BMW MK45), Christian Debias (Martini-BMW MK43), Daniel Boccard (Martini F2), Nany Nerguti (Martini F2), Anne Baverey (AGS-BMW C.01), Mauro Nesti, Herbert Stenger et Claudio Calella (Osella), Alain Castellana et Henry-Paul Magnan (Lola T298) sont les têtes d’affiche pour la victoire.

A noté les débuts de la Peugeot 205 Turbo16 de Christian Duby, face à la BMW M1 de Giovanni Rossi et à la puissante Audi Quattro (540 cv) du suisse Jeanneret en groupe B.

Les essais se déroulent sous le soleil après les fortes pluies de la nuit. Les résultats sont conformes à la logique. Tarrès réalise le meilleur temps (3’06’’74), devant sa coéquipière Anne Baverey (3’08’’73) au volant d’une voiture entièrement en fibre de carbone « C’est un pari technique que j’ai voulu tenter. Il s’agit de la Formule 3000 que Marcel Tarrès avait préparé pour courir en circuit et que nous avons entièrement reconditionnée pour la côte. Elle est dotée d’un  moteur BMW qui développe 310 cv ». Le troisième temps est à mettre à l’actif de Debias (3’08’’98).

En course, malgré l’apparition de la pluie l’après-midi, Tarrès confirme son rang de favori et s’impose une nouvelle fois devant Debias en 6’27’’12, après avoir flirté avec le record de l’épreuve lors de la première montée le matin, couru dans des conditions assez favorables, ciel gris, souvent menaçant mais sans pluie (3’00’’29). Anne Baverey prend la troisième place (6’37’’00).

Le podium de cette 22e édition est exactement le même que celui de l’année passée.

Photo Nice-Matin – Marcel Tarrès (Martini-BMW MK45)

 

 

1e  Marcel TARRES      MARTINI-BMW MK45     6’27’’12

2e  Christian DEBIAS    MARTINI-BMW MK43    6’34’’98

3e  Anne BAVEREY      AGS-BMW C.01                6’37’’00 

4e  Mauro NESTI           OSELLA PA9                    6’46’’26

5e  Claudio CALELLA  OSELLA ROSSA                6’52’’12     

En ce qui concerne l’Europe, pas de surprises non plus, Nesti profite de la pluie dans la seconde manche pour se hisser à la 4e place et remporter facilement le Groupe 6 en 6’46’’26 devant Calella. Dans le Groupe B, Duby concède la victoire à Rossi pour seulement 85 centièmes.

 

Archive JDS – Claudio Calella (Osella Rossa)

 

GP Historique : WALTER Richard           PORSCHE 356                4‘27‘‘82

Groupe N :         Henri VUILLERMOZ      BMW 325i                       7’58’’07

Groupe A :         Michel PIGNARD           BMW 635 CSI                 7’34’’60

Groupe B :         Giovanni ROSSI              BMW M1                        7’17’’23

Groupe S :         Jean-Louis REBOUL      PORSCHE 935               3’34’’71

Groupe 6 :          Mauro NESTI                 OSELLA PA9                  6’46’’26

Groupe D :          Marcel TARRES            MARTINI-BMW MK45   6’27’’12

 

Championnat d’Europe

Groupe N : Henri VUILLERMOZ    BMW 325i                       7’58’’07

Groupe A : Michel PIGNARD         BMW 635 CSI                 7’34’’60

Groupe B : Giovanni ROSSI           BMW M1                          7’17’’23

Groupe 6 :  Mauro NESTI              OSELLA PA9                    6’46’’26

 

Photo Studio Laugier – Marcel Tarrès (Martini-BMW MK45)

 

Par contre, une nouvelle fois trahis par le ciel, les organisateurs sont pessimistes quant à la survie de l’épreuve.

Photo Gemumu – Jean-Chrisitian Duby (Peugeot 205 Turbo 16)

 

Photo non identifiée – Philippe Berger (BMW 323 i)

                                                                   

Le 6 mai, le Comité directeur de l’ASADV vote par 8 voix contre 2, la décision de ne pas reconduire la course de côte, en raison d’une situation financière dégradée, suite aux déficits successifs liés aux conditions atmosphériques défavorables ces trois dernières années et à des problèmes d’organisation de plus en plus difficiles à résoudre (extension de l’urbanisation sur le parcours, nombre de bénévoles et d’officiels en forte baisse, répétition de vols et d’actes de vandalismes sur le matériel….).