1950
Le quartz 35.6 « émission-réception » qui équipait le PC radio du Circuit de Vitesse est à considérer comme l’ancêtre de la « puce électronique ». Il faisait partie d’un ensemble radio SCR 610 utilisé par les troupes américaines lors du débarquement en Provence. Il permettait d’assurer les liaisons locales en modulation de fréquences sous la bande des 37 méga-cycles (Francis Séneval 2000).
Serge Dini (Elie Huin 125 cm3), âgé de 17 ans seulement, obtient de la Fédération Française de Motos une licence inter spéciale, grâce à ses résultats en course de côtes, bien que n’étant pas titulaire du permis de conduire moto ! (Serge Dini 2000).
Lors de la remise des prix à l’hôtel Bertin, Jean BEHRA égare les clés de sa voiture, qu’il ne retrouve qu’après de longues recherches. Devant se rendre dans la nuit à Grenoble pour y disputer une course le lendemain, il fait ouvrir, à 2 heures du matin, le Garage MAZOUILLER pour faire le plein d’essence ! (René Jourdan 2000).
Quelques années plus tard, alors qu’il était devenu un champion automobile, René Jourdan le rencontre avec des amis à l’Hôtel Ritz à Paris. Il lui rappelle ses débuts au circuit de Vitesse de Draguignan. Jean Behra, sans répondre, lui tourne le dos comme s’il avait eu honte que celui-ci fasse état devant tout le monde de ses modestes débuts à Draguignan (René Jourdan 2000).
1951
Jean-Daniel DUNGHY se souvient avoir séché les cours pour approcher pilotes, bolides et mécanos, dont le coureur Pierre BONCOMPANI alias Pierre PAGNIBON, qui fait préparer ses voitures pour la course (Talbot Lago, Panhard DB) dans le garage de Georges MAZOUILLER. Le soir, ses véhicules sont garés chez Madame TROIN, propriétaire de l’hôtel du Parc, sous la garde de son chien Arnaud (Jean-Daniel Dundhy – 2000).
Marc BECCARIA quant à lui réussi à faire sauter l’heure de sciences à ses compagnons de classe en faisant parler son professeur, qui n’est autre que Louis RENOUX, de la course du dimanche durant tout le cours (Marc Beccaria – 2000).
La présence de Pierre PAGNIBON chez les MAZOUILLER est à l’origine d’une anecdote des plus cocasses. Madame MAZOUILLET doit descendre en ville chez le pâtissier alors que le circuit est fermé et l’empêche de sortir de chez elle. Pierre PAGNIBON qui règle sa voiture dans le garage situé au rez de chaussée lui propose de la descendre en ville, par le circuit, avec son véhicule de compétition. Imaginez la stupéfaction du Directeur de course Gaston PALLY, qui est aussi son beau-frère, lorsqu’il voit débarquer sa belle-sœur de la Talbot Lago, sur la ligne d’arrivée, son sac à la main ! (René Jourdan 2000)
Parmi le personnel du garage FORD situé Avenue Carnot où l’équipe britannique Richmond s’est installée durant son séjour dracénois, figure Robert AUGIAS qui a l’opportunité de faire un tour de ville au volant d’une Cooper, malgré son jeune âge et malgré le fait qu’il n’ait pas encore son permis de conduire ! Paradoxalement c’est la seule fois qu’il prendra le volant d’une monoplace en 30 ans de compétition automobile (Robert Augias 2000).
Le concurrent dénommé Colucci sur Volkswagen, était un oncle éloigné de l’artiste Coluche. Il possédait un garage à Cap d’Ail.
1952
La course automobile à l’époque était moins sophistiquée que de nos jours. Henri JULIEN rejoint Draguignan venant de Gonfaron au volant de son racer 500 de course. En chemin il rencontre Elie BAYOL arrêté sur le bas-côté de la chaussée, entre Vidauban et les Arcs, en train de changer un gicleur sur son racer DB. Lui aussi vient à Draguignan par ses propres moyens, mais de Marseille ! Tout comme Marceau MOREAU, en provenance de Marignane (Henri Julien 2000).
Le circuit est ouvert par deux versions de la très moderne « Ariette » Rosengart du Grand Garage du Cap Brun. Alors que les 2 voitures bouclent le circuit, un spectateur qui avait eu le privilège de visiter le parc fermé des racers 500 s’exclame à leur passage : « Tiens voilà deux racers carrossés en tourisme !».