Présentation du circuit 1951

Un concours d’affiches est organisé en septembre/octobre 1950 pour illustrer la manifestation. Trente-quatre candidats déposent leurs dessins devant un jury composé de membres des Beaux-Arts de Toulon et de Draguignan.

Parmi ces candidats, Jean-Daniel DUNGHY âgé de 13 ans seulement, dont la fierté d’adolescent est de voir son dessin exposé dans le Foyer du Théâtre avec ceux des autres participants. Les organisateurs récompenseront son initiative en lui remettant des places gratuites pour l’épreuve.

Le jury désigne 1e ex æquo les dessins de Messieurs GOIRAND et MONNIER. Finalement le Comité d’organisation choisira le dessin de Jean GOIRAND, peintre en lettres et artiste de talent dracénois, comme support de l’épreuve.

 

Affiche Jean Goirand

En 1951 il faut faire reconnaître le Circuit par la Commission Nationale de l’Automobile Club de France qui détient, au nom de l’Etat, les pouvoirs sportifs. Le circuit est mis aux normes avec l’appui du Maire Monsieur Bertin BOUSQUIE et de Louis CROUZET, Ingénieur des TPE chargé de la ville : travaux de réfection de la chaussée et suppression de quelques platanes avenue Comte Muraire dans le virage Mazouiller ; installation de 2 tribunes : une devant la Préfecture (480 places) et la seconde place du Palais (150 places).

Pour promouvoir son épreuve l’Automobile Club expose durant plusieurs semaines le Racer AJS de l’anglais MOORE dans les locaux de «Tourisme et Transport » avenue Carnot, siège de l’équipe d’organisation dirigée par Louis JOURDAN.

Initialement prévue les 16 et 17 Juin, la 1e édition du Circuit International de Vitesse est reportée aux 23 et 24 Juin, en raison des élections législatives et d’une autorisation administrative longue à venir.

Le Circuit de Vitesse devient l’événement de l’année à Draguignan. Durant la semaine qui précède la course l’ambiance monte au fil des jours avec l’arrivée des équipes qui s’installent aux quatre coins de la ville (l’anglais MOORE et ses mécaniciens logent à l’Hôtel Terminus, Jean VIAZZI à l’Hôtel du Parc, Pierre PAGNIBON chez son ami Georges MAZOUILLER, etc…).

Pour assurer la sécurité le Préfet fait appel à la compagnie de CRS de Nice et à des éléments des troupes coloniales de Fréjus. Les soldats sénégalais, en place en divers points du circuit, accomplirent leur tâche sans se soucier du danger environnant. Séparé de la piste par une simple rangée de bottes de paille, Robert AUGIAS se souvient que l’un d’eux faillit être renversé à plusieurs reprises par des concurrents en perdition dans le virage Mazouiller.

Les services de sécurité sont placés sous le commandement du capitaine ARNAUDEAU et du lieutenant Clément COULLET.

 

Collection Marcel Garcin

Les voitures de tourisme, dont les moteurs ne peuvent être améliorés que par des pièces rencontrées dans le commerce courant de l’automobile, ouvrent le meeting réparties en trois catégories.

Parmi les 54 engagés on note la présence de VINATIER (4cv Renault), père du futur champion  automobile. La ligne de départ est tracée cette année devant le poste de chronométrage installé le long du Jardin Anglès, face au Bar du Commerce. La direction de course est assurée par Gaston PALLY depuis une Jeep Willys.

 

Collection Marcel Garcin – Le radio reporter Bruno Delaye et Gaston Pally