1977

On prend les mêmes et on recommence : Pierre Maublanc (March 772) face à Jimmy Mieusset (Martini MK22). Pour le classement européen, les favoris ont pour noms : Mauro NESTI (Lola T296),

Michel Pignard (Chevron B36) et Jean Ortelli sur l’Alpine Renault A441 pilotée ici même par Jimmy Mieusset l’an dernier. Cette année marque également le début de l’offensive en Championnat d’Europe des montpelliérains Jacques et Jean-Marie Alméras au volant des Porsche Groupe 4 et 5 de l’écurie Eminence.

 

Archive sportauto-draguignan.fr – Michel Pignard (Chevron B36)

 

Dès les essais, Pierre Maublanc annonce la couleur, il améliore en 3’14’’47 le record absolu détenu par Jimmy Mieusset depuis 1974 : « La March 772 que je pilote en ce début de saison est identique au modèle de l’an dernier, de ce fait je n’ai pas eu de problèmes de réglages… En plus, à l’atelier on m’a préparé un bon moteur. Toutefois les nouveaux ailerons ne conviennent pas. Avec les anciens j’avais plus d’appui ».

Jimmy Mieusset réalise 3’15’’87, au volant de sa nouvelle monoplace Martini, reçu le matin même.

Le premier proto, la Lola de Mauro Nesti, signe le 4e temps en 3’18’’56, devant l’Osella de Franca (3’18’’65).

Le soleil et le public (10 000 spectateurs) sont de retour. Le revêtement de la chaussée est refait à neuf. Tout est en place pour que le duel annoncé Maublanc–Mieusset soit passionnant.

Pulvérisant le record de l’épreuve lors de la première montée en 3’12’’19 (nouveau record), Pierre Maublanc remporte pour 79 centièmes de seconde seulement  à l’issue des deux montées, sa 2ème victoire consécutive en un temps total de 6’27’’43 (addition des 2 montées), devant Jimmy Mieusset (6’28’’64), auteur en vain du meilleur temps lors de la deuxième ascension (3’13’’77).

Photo non identifié – Pierre Maublanc

 

Pour le Championnat d’Europe, bonne opération pour l’italien Mauro Nesti (Lola T296), 4e en 6’35’’38, qui prend le meilleur sur le Champion de France Michel Pignard, 6’39’’32 sur Chevron B36.

Jean Ortelli au volant de son Alpine A441 ne peut faire mieux que 12e (7’07’’79).

L’écurie Alméras avec les Porsche Eminence réalise le grand chelem : Jean-François Mas en Groupe 3 creuse un écart de 6’’ sur son second ; Jacques Alméras s’impose dans le Groupe 4 et son frère Jean-Marie survole le Groupe 5, mettant 19’’ à son poursuivant Ralf Goering.

 

1e  Pierre MAUBLANC          MARCH 772             6’27’’43

2e  Jimmy MIEUSSET           MARTINI MK22       6’28’’64

3e  Marc MONTMAYEUR      MARCH 752            6’33’’26

4e  Mauro NESTI                    LOLA T296              6’35’’38

5e  Michel PIGNARD             CHEVRON B36        6’39’’32

 

Groupe 1 :   Franz BAUMANN             OPEL GTE                              8’25’’75

Groupe 2 :   LA TORCHE                      BMW SCHNITZER                 8’01’’80

Groupe 3 :   Jean-François MAS        PORSCHE CARRERA            7’38’’98

Groupe 4 :   Jacques ALMERAS         PORSCHE TURBO                 7’17’’48

Groupe 5 :   Jean-Marie ALMERAS    PORSCHE SILHOUETTE       7’12’’30

Groupe 6 :   Mauro NESTI                    LOLA T296                             6’35’’38

Groupe 7-8 : Pierre MAUBLANC        MARCH 772                            6’27’’43

 

Championnat d’Europe

Division A : Jean-François MAS         PORSCHE CARRERA            7’38’’98

Division B : Jacques ALMERAS         PORSCHE TURBO                 7’17’’48

Division C : Mauro NESTI                   LOLA T296                             6’35’’38

 

Archive JDS – Jean-Marie Almeras (Porsche 935 Silhouette)

Photo Sejnost – Robert Augias (BMW 2002)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1976 – 1977 : ENFIN PIERRE MAUBLANC

 

1976

Jimmy Mieusset revient à Ampus chercher une 4e victoire consécutive au volant d’un proto 2 Litres Alpine Renault A440, qui a couru le Championnat du Monde Sport proto en 1974 avec Jean-Pierre Jabouille, dans le but de reconquérir le titre européen. « A priori, je peux faire le super-temps avec cette voiture, dont l’empattement est plus court que celui de la Chevron F2. Il y a de la puissance à tous les régimes (280 cv). Deux solutions : ou elle ne marche pas et je reste dans le lot de tête, ou je bats mon propre record ».

 

Archive sportauto-draguignan.fr – Jimmy Mieusset ( Alpine Renault A440)

 

Pierre Maublanc relève le défi avec une nouvelle monoplace : une March 762 équipée d’un nouveau moteur. « C’est un moteur très pointu. Je dois aller chercher les chevaux très loin, entre 9500 et 10 000 tours ».

Autres vainqueurs possibles : Marc Montmayeur (March F2), Marc Pozet (Lola T294), Jean-Louis Bos (Lola T290), Mauro Nesti Champion d’Europe sortant (Chevron). Il ne manque à l’appel que Michel Pignard, gravement accidenté quelques semaines plus tôt et Yves Courage.

Aux essais, Maublanc réalise comme prévu le meilleur temps en 3’20’’09, après avoir monté l’après midi des rapports de boite beaucoup plus courts sur sa March 762, assez loin cependant du record établi par Mieusset en 1974. Derrière, viennent  les prototypes de Mauro Nesti (Chevron) 3’22’95 et Jimmy Mieusset en 3’24’’88, immobilisé tout l’après-midi pour réparer un cardan cassé.

A noter les sorties de route spectaculaire de Jean-Marie Alméras, Champion  de France 1975, qui a sérieusement endommagé sa Porsche Carrera Groupe V contre un arbre à 300 mètres du départ, et celle de Dominique Petit sur Porsche également.

Le duel s’annonce somptueux. Malheureusement, une fois encore le ciel en décide autrement. Les conditions atmosphériques défavorables que personne n’attendaient, surtout pas les concurrents, certains n’avaient même pas pris la précaution d’apporter avec eux les pneumatiques adéquats comme les frères Alméras, vont influer sur les performances et dissuader le public de se rendre nombreux sur l’épreuve : 4 000 spectateurs seulement.

Pierre Maublanc l’emporte en 7’18’’80, loin des temps réalisés ces dernières années. C’est au cours de la manche du matin que Maublanc fait la différence (3’37’’19) contre Mieusset (3’39’’95). La manche de l’après-midi revient à Mieusset qui devance son adversaire d’un peu moins de 2 secondes. Ce n’est pas suffisant. Au final, 84 centièmes de seconde le séparent de Jimmy Mieusset, qui se console en prenant la tête du classement du Championnat d’Europe de la Montagne.

 

Photo-Junior Sejnost – Pierre Maublanc (March 762)

 

1e Pierre MAUBLANC       MARCH 762                   7’18’’80

2e Jimmy MIEUSSET        ALPINE A440                 7’19’’64

3e Marc POZET                  LOLA T294                     7’38’’70

4e Roger DAMAISIN          MARCH 752                   7’40’’57

5e Mauro NESTI                 CHEVRON                      7‘40‘‘68

Ultime participation d’une Abarth sous le signe du scorpion : Max Antiochia termine 53e sur une Abarth 2000.

 

Groupe 1 : RAINERO Jean Max         BMW 2002 TI                          8’42’’60

Groupe 2 : EVRARD Yves                  BMW 2002 TI                           8’42’’78

Groupe 3 : BERING Jean-Claude        PORSCHE CARRERA 3 L     7’50’’62

Groupe 4 : AUTRIC Michel                ALPINE 1300                           8’38’’28

Groupe 5 : ORTELLI Jean                  ALPINE A110 1850                 8’05’’32

Groupe 6 : MIEUSSET Jimmy           ALPINE A440                          7’19’’64

Groupe 7-8 : MAUBLANC Pierre      MARCH 762                             7’18’’80

 

Championnat d’Europe

Division A :   Jean-Claude BERING    PORSCHE CARRERA 3 L    7’50’’62

Division B :   Jean ORTELLI               ALPINE A110 1850              8’05’’32

Division C :   Jimmy MIEUSSET        ALPINE A440                        7’19’’64

Photo-Junior Sejnost – Max Antiochia (Abarth 2000)

 

Photo Revue Echappement – Jean Ortelli (Alpine A110 1850)

Archive JDS – Gianni Boeris (Osella PA4)